Nouvel an chinois
恭喜發財 kung hei fat choi, beaucoup de richesses
利事來 lai si daoloi, donnez-moi des pochettes
身體健康 san tai kin hong, bonne santé
新年快樂 san nin fai lok, joie et bonheur pour la nouvelle année
步步高升 bo bo go sing, on grimpe de niveau
學業進步 hok yip chun bo, progrès pour les études
一帆風順 yat fan fung shun, coup de vent sur ta voile
萬事如意 man si yu yi, 10 000 événements comme tu le souhaites
龍馬精神 lung ma ching shen, bonne santé, bonne forme (comme dragon et cheval)
生意興隆 seng yi hing lung, que les commerces marchent bien
財源廣進 choi yun kwong chun, bonnes sources d’entrées d’argent
Marché de Nouvel An : dans la tradition chinoise, le nouvel an, la fête du printemps, marque un renouveau de la vie. Juste avant la fête, on achète des fleurs dans un vaste marché construit pour l’occasion. Comme il faut être vêtu tout de neuf le jour de l’an, c’est un bon jour pour changer de vêtements et de chaussures, on lave tout, on se coupe les cheveux. Le marché traditionnel des fleurs a lieu plusieurs jours avant le nouvel an. Dans le marché actuel qui dure une semaine, on trouve de tout. C’est également un lieu politique où les Partis sont présents dont les Partis démocratiques. Le chef exécutif de Hong Kong vient visiter le lieu et chacun est attentif à ses paroles et à ses achats.
Le premier jour du nouvel an chinois porte bonheur. C’est traditionnellement un jour où l’on ne tue pas et les Chinois mangent végétarien. Dans un pays fondamentalement agricole, la fête du printemps (nouvelle année) est le moment le plus important de l’année. Pour tous les Chinois vivant loin de chez eux, c’est l’occasion unique de revoir la famille d’où les importants mouvements de population dans toute la Chine. C’est un jour de repos. Les enfants et les jeunes célibataires reçoivent une pochette rouge (lai si) avec un petit billet. Les croyants vont au temple pour faire leurs vœux.
Le deuxième jour de la fête marque le début de l’année où s’impose la danse du lion. Selon la tradition chinoise, le nouvel an, Nian (mandarin), Nin (cantonnais), est un monstre redoutable. Le lion, animal pourtant inconnu en Chine, fait fuir le monstre par sa force et son agilité. Le lion visite chaque magasin et lieux publics. Pour récompenser son service, il reçoit une pochette rouge donnée par le propriétaire de l’endroit. Sinon les Chinois se réunissent en famille pour un grand déjeuner. On tue tout pour le manger. C’est la 1ère grande fête de l’année où l’on fait un grand festin où toute la famille est réunie.
Le troisième jour du nouvel an chinois est traditionnellement un jour de dispute, où l’on risque d’entrer en conflit avec les autres. C’est la raison pour laquelle les Chinois ne se visitent pas. Les gens vont au temple, par exemple à Hong Kong celui de Che Kung Mu (le général Che Kung de l’époque des Song avait la réputation d’arrêter les maladies) et essayent de conjurer leur mauvais sort notamment en consultant des spécialistes en divination.
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[…] 恭喜發財 kung hei fat choi, beaucoup de richesses 利事來 lai si daoloi, donnez-moi des pochettes 身體健康 san tai kin hong, bonne santé 新年快樂 san nin fai lok, joie et bonheur po… […]
En même temps que mes vœux pour toi et pour ta famille, je voulais par ce petit mot te témoigner de mon respect et de mon affection ; c’est ce que j’ai ressenti en lisant ton article. J’ai ressenti aussi l’immense besoin que nous avons de mieux connaître la Chine et de nous rapprocher de ces peuples, pour commercer et, par dessus tout, échanger, dans la paix, la joie et l’amitié.
Merci pour ce beau texte.
Brice
oui je crois que chaque pont construit nous rapproche les uns des autres et que nous n’en construirons jamais assez, merci à toi
Mon irremplaçable Céline!
Le nouvel an étant toujours, en Extrême-Orient peut-être encore bien plus que chez nous, un grand moment de fête, de recueillement, de réflexion et de bonnes résolutions, j’aimerais, moi aussi, profiter de cet excellent article, éclatant symbole de ta volonté et ta capacité à œuvrer pour le rapprochement entre les cultures européennes et chinoises, pour présenter à tes compatriotes, ta famille et toi-même tous mes vœux de bonheur, de bonne santé, de prospérité et de paix pour cette année du lapin, animal auquel on prête, maintes fois, l’intention de mordre quiconque s’en approcherait à outrance ou de s’en-fuir au premier danger, mais dont tu as bien fait de me rappeler que la douceur, son principal trait de caractère, est à l’image de vous autres lointains descendants de Confucius, épris d’harmonie, de paix et de tolérance comme tous les êtres humains de cette Terre!
Pour avoir sciemment boycotté les Jeux Olympiques de Pékin en 2008 au point de ne pas avoir suivi la moindre minute de retransmission sportive sur nos nombreuses chaînes de télévision parce que j’estimais qu’une telle manifestation d’impérialisme et d’arrogance symbolisait tout ce que je méprisais dans un nouvel ordre mondial dont le centre de gravité se déplacerait simplement des États-Unis vers un Empire du Milieu qui, outre sa fâcheuse tendance à nous priver de nos emplois en nous vendant des produits de faible qualité, en ferait de même avec cette démocratie occidentale si chèrement acquise à force de se servir de sa grande machine de propagande pour nous vendre sa dictature post-communiste comme l’exemple même d’une saine gestion collective de nature à dispenser enfin les citoyens de réfléchir à des problèmes qui les dépassent (avec un certain succès, d’ailleurs, à en juger de l’admiration béate de nombreux téléspectateurs devant ces défilés où des centaines de milliers de figurants marchaient au pas, pendant que chez nous, tous les sujets se prêtent désormais à la rupture du consensus national ou à de violentes manifestations de mécontentement populaire) je ne te cache pas que malgré un esprit réputé ouvert et réceptif au changement, il m’est souvent arrivé de ressentir et de véhiculer bien trop de préjugés à propos des Chinois, comme s’il était réaliste et raisonnable de coller une étiquette commune à plus d’un milliard d’êtres humains, comme si nous, Occidentaux, blasés par des siècles d’hégémonie coloniale et de condescendance envers des peuples présumés primitifs, si prompts à oublier que les Chinois possédaient l’ingénierie nécessaire à la construction de gigantesques barrages quelques milliers d’années avant qu’Alstom et consorts ne participent en grandes pompes à l’édification de celui des Trois Gorges, n’étions pas, tous, au moins coresponsables d’avoir préféré à notre savoir-faire et notre goût de l’effort le mirage d’une société si riche et développée qu’elle nous apporterait toujours plus de loisirs à un coût en constante diminution! Moi aussi, j’ai si souvent manqué de succomber à la peur de voir l’Europe dévorée par ce que nos médias et notre classe politique aiment tant qualifier de « péril jaune », à la tentation de réduire mon opinion sur un pays que je n’ai encore jamais visité à des considérations économiques empreintes d’une propagande pro-occidentale peut-être légèrement plus subtile, mais tout aussi débilisante et simpliste que celle des dirigeants de la RPC!
Mais à la différence d’un passé, pourtant pas si éloigné, où le mythe de l’argent facile me conduisait à privilégier la Bourse à la vie, la guerre économique à l’amitié entre les peuples et les personnes, tes écrits m’ont bien vite rappelé la nécessité de remettre l’Homme au centre de toute relation, y compris les échanges économiques. Grâce à tes talents d’écrivaine, fine observatrice des us et coutumes de la bête humaine par-delà les frontières culturelles, linguistiques ou géographiques, j’ai ainsi pu me livrer, en l’espace de quelques semaines, à une sérieuse ébauche d’analyse comparative entre les mentalités chinoises et françaises, d’où il ressort, par exemple, que le pragmatisme et la sincérité des Chinois auraient largement de quoi contrebalancer sainement les excès d’intellectualisme et de formules faussement diplomatiques derrière lesquels nous cachons si bien le fond de nos pensées inabouties, pour autant, bien sûr, que nous cherchions vraiment à faire sauter les verrous de l’esprit pour nous engager résolument sur la voie de la compréhension mutuelle… Et encore, ce ne sont là que des conclusions on ne peut plus provisoires, d’ici à ce que nos échanges me permettent d’en découvrir chaque jour un peu plus !!!
De ce fait, je ne peux que t’encourager le plus vivement possible à continuer de créer une infinité de ponts entre nos deux cultures par la savante entremise de tes articles, y compris après ton retour à Hong Kong, à nous interpeller vigoureusement, au gré de tes commentaires ou tes incitations à la discussion (comme vendredi soir sur ton fil Twitter à propos des différentes façons de fêter la nouvelle année), afin que même un espace virtuel comme celui-ci reste un lieu vivant, accueillant, dont la dynamique contribue quelque-peu à ébranler la muraille de la peur et de l’ignorance! Pourquoi, par exemple, ne pas nous indiquer quelques liens utiles sur la Chine pour éviter de confier au seul Google le soin d’étancher notre soif de culture, ou nous commettre régulièrement des billets sur les traditions, l’Histoire, les arts ou de quelconques réalités encore mal connues / maintes fois déformées en Occident? J’éprouverais, en tous cas, grand plaisir à les lire et les relayer largement, heureux que je suis d’en avoir déjà tant appris grâce à toi, sur la Chine comme dans tant d’autres domaines!
Enfin, pour conclure sur une note plus personnelle, si l’année écoulée a été marquée, de mon côté, par un contraste saisissant entre les aléas de ma vie quotidienne et l’indescriptible bonheur d’avoir croisé ta route à un moment où rien ne m’y prédestinait vraiment,me permettant ainsi d’entr’apercevoir à nouveau des horizons d’humanité, de confiance et d’espoir qui me semblaient à jamais inaccessibles et d’envisager plus sereinement mon avenir, il va sans dire que, pour toi, c’est essentiellement au cours de cette année-ci que des changements importants se produiront: la fin de tes études, ton retour au pays, tes premières expériences de journaliste dans un environnement où la liberté d’expression n’est encore souvent qu’un vain mot, où LE principal défi consiste à passer à chaque instant à travers les mailles d’un filet tellement plus resserré que chez nous pour ne pas laisser tes convictions au vestiaire de la realpolitik, autant de prétextes que d’interviews ou d’articles pour dérouler le fil conducteur de ton existence selon ce que tu considères comme deux de ses idées-forces, à savoir que partager c’est aimer, et s’intéresser aux autres est l’un des meilleurs moyens de se révéler à soi-même. Puisse donc la symbolique de ces festivités de la nouvelle année (le renouveau, la renaissance, l’abondance, l’aspiration au progrès…) perdurer bien au-delà du mois de février, et, au cas où tu aurais encore droit à ta pochette d’enfant ou de célibataire, puisse-t-elle contenir des millions de choses conformes à tes souhaits les plus chers pour te mettre en mesure de procurer encore à tant d’autres le plaisir et le privilège de te connaître et t’apprécier; sinon, il te faudra accepter mes vœux « nature » comme vous, les Chinois;-), donc sans autre emballage que mes mots!
Pour quelqu’un qui n’en a même pas fini avec ses études et ses premiers pas dans la vie active, tu es d’ores et déjà d’une maturité si hallucinante qu’à 36 ans, ta philosophie de la vie et des relations humaines m’est d’un énorme secours alors que je pensais avoir déjà fait le tour du genre humain depuis belle lurette. Ne reste donc plus qu’à supposer que ton impatience et ta curiosité de naissance te poussent à poursuivre jusqu’à la fin de tes jours ton exploration des moindres recoins du vivant pour te souhaiter, de surcroît, de ne jamais cesser de « grimper de niveau », y compris dans ton aptitude à démocratiser ta pensée par des articles de vulgarisation ou des billets « humeur d’en rire » qui pourraient si bien servir de scénarios à des films ou des pièces de théâtre burlesque, tant leur contenu semble parfois futile à la première lecture, mais dont le message profond se révèle d’un grand intérêt philosophique ou sociologique pour qui a envie de lire entre les lignes!
Bonne et heureuse année, Céline! Bonne chance à toi, où que tu ailles, quoi que tu fasses, et au plaisir de te compter éternellement parmi mes plus fidèles amis!!
Christian
j’ai lu avec un immense intérêt ce que tu écris me prouvant que je n’ai pas parlé au vent depuis tout ce temps sur twitter comme je le craignais. tes paroles me donnent envie de continuer et d’essayer d’aller le plus loin possible car je sais que je ne suis pas seule, non seulement à écrire et à lire, mais aussi à avancer vers plus d’harmonie entre les êtres. quand je pose une question, je n’attends pas d’en avoir une réponse, mais que tous ensemble nous essayions d’en apporter une selon notre culture, notre savoir et surtout notre cœur. merci infiniment Christian de cette si merveilleuse preuve d’amitié
Désolé, Céline, de revenir à la charge une fois de plus, mais ma nature reprend le dessus pour m’amener à rédiger et faire partager à l’Univers tout entier les réflexions que voici:
Pour qui a vraiment envie de te lire et te comprendre, tes paroles sont devenues beaucoup trop percutantes et bien choisies pour être gratuites et rester sans réponses, même lorsque la réponse consiste à t’exprimer mon désaccord et à constater que même après des mois d’échange sur un sujet donné, il serait toujours tout aussi difficile de trouver un terrain d’entente sans renier nos convictions respectives, car il me semble que dans une société où la parole se fait trop rare et superficielle, le simple fait d’échanger, de formuler des idées ou des convictions, de s’écouter les uns les autres constitue déjà une précieuse victoire sur le silence et le vide relationnel! À mon sens, te répondre, ce n’est donc pas forcément nous permettre, tous ensemble, de trouver LA vérité pour clore un débat une fois pour toutes, te dire si tu as raison ou tort, mais c’est déjà arriver à se parler et s’apprécier dans une logique de respect réciproque et utiliser pleinement le potentiel d’interactivité de toutes ces nouvelles technologies pour autre-chose d’infiniment plus valorisant que la seule consommation passive!
Or, si tu as toujours cherché à partager et à susciter le débat, il me semble qu’à l’inverse de tes écrits d’il y a quelques mois, formulés dans un style assez affirmatif pour ne pas forcément inciter le lecteur à en débattre, tant tes convictions paraissaient définitives et peu susceptibles d’être influencées par ce que d’autres avaient à en dire, tes intentions sont devenues beaucoup plus claires, plus perceptibles, notamment sur Twitter où la brièveté des messages constitue pourtant un handicap supplémentaire, à mesure que tu as commencé à t’impliquer par des remarques plus personnelles et des phrases plus interrogatives au lieu de t’en tenir à une sorte de logique de jeu de rôle où s’accumulaient, au rythme effréné de 140 caractères, tes propres observations, des citations sans sources précises ou des formules-chocs dont je ne cernais pas toujours l’utilité parce que je ne comprenais pas où tu voulais en venir. Ton style est donc devenu beaucoup plus fin, concret et accessible, de quoi devenir encore plus persuasive et intéressante qu’avant, sans rien renier de ce que tu es puisque tu découvres, chaque jour un peu plus, le bonheur de ne pas t’investir pour rien dans ces improbables univers virtuels, de quoi être arrivée, comble de l’inimaginable, à me faire apprécier quelque-peu ton test des mecs, beaucoup moins entaché de caricature et de violence verbale que je ne le craignais, moi qui suis capable de m’enflammer pour un petit rien sur la question des rapports hommes/femmes à force d’avoir accumulé les déconvenues en la matière…!
De mon côté, alors que j’éprouvais encore, il y a peu, le plus grand mal à partager et à m’écarter de la logique du « à prendre ou à laisser » parce que je ne me préoccupais peut-être pas assez de ce que les autres pouvaient bien penser du fond ou de la forme de mes idées, et visais avant tout à me donner bonne conscience dans la mesure où mes pensées, bien qu’inabordables pour qui n’avait pas le temps ou l’envie de lire un pavé d’une dizaine de pages, étaient néanmoins consignées sur la toile, où personne n’était alors censé me reprocher de ne pas m’être exprimé, j’en ai beaucoup appris grâce à tes réactions, de tes premiers silences à tes réflexions du genre « tu parles toujours si bien que je ne sais jamais quoi te répondre », en passant par tes aveux d’impuissance ou de résignation, et j’espère bien en tirer encore plein d’autres conclusions au fil du temps!
Une fois encore, bonne continuation, et au plaisir d’échanger encore longtemps avec toi!
au départ, je ne songeais pas à avoir une quelconque influence dans mes petits propos, vraiment. je sortais des phrases comme elles me venaient sans penser aux conséquences, juste pour m’amuser. je ne cherchais pas le dialogue parce qu’il est très compliqué dans un espace si petit. parler à plusieurs personnes devient vite très lourd. mais comme j’aime les discussions, je fais de plus en plus d’effort pour ouvrir le dialogue et j’en suis heureuse. mais vraiment Christian, n’oublie pas que je ne me prends jamais au sérieux. je n’ai pas la prétention de tout savoir ni des hommes ni des femmes, je lance des phrases pour créer une scène que je juge drôle et voilà tout. je m’amuse beaucoup à faire des sketchs en toute modestie. pour me lire, il faut adopter le deuxième degré. si parfois je peux blesser, je ne le fais pas exprès. mon défaut est d’être trop légère parce que je supporte mal le drame qui m’émeut. je te remercie beaucoup pour tous tes commentaires, tes précisions et ta profondeur qui me manque, j’en suis consciente. oui au plaisir d’échanger encore longtemps