Le mythe de la femme

On naît comme on peut. Pendant des années, on ne s’aperçoit de presque rien. Des petits détails sans importance. Certes, les filles se regroupent et les garçons préfèrent rester entre eux, mais il y a suffisamment d’interactions pour faire illusion. Les garçons se moquent des filles et commencent montrer des signes d’agressivité à leur égard, mais la distance reste si proche que l’on n’y prête pas attention. On est heureuse et fière d’être différente tout en se demandant si cela a des conséquences.

Autrefois, les filles étaient mises l’écart de la vie. Avec la République, la mixité a permis aux filles de côtoyer son homologue masculin. J’imagine la vie de ces filles se sentant exclues pour on ne sait quelle raison et se voyant confinées dans un univers féminin où l’on apprend, avant même de s’en sentir une, à être une femme. La société jugeait bon leur apprendre le statut qu’elles devaient adopter toute leur vie. Résultat, la femme savait quelle rôle tenir, mais ne connaissait ni ce qu’elle est, ni ce que les hommes sont. Elle passait à côté de son humanité. Seules quelques femmes de génie pouvaient émerger non sans se heurter à la résistance forcenée de la société.

N’ayant connu ni cette ségrégation ni cette domestication de la gente féminine, je ne peux qu’en deviner les travers, des femmes paumées vivant dans un univers où elles occupent une place qui ne leur appartient pas en propre. Elles vivaient dans une caricature d’elles-mêmes. Une femme est faite de milliers de facettes, en nier la richesse revient à l’effacer.

Que l’on soit garçon ou fille, on apprend très vite à plaire. C’est humain. Un garçon découvre assez tôt des moyens de valorisation liés à son agressivité virile. La fille s’arrête plus longuement sur son corps, elle a une raison. La féminité est une expérience intérieure.

J’ai mis quelque onze ans pour transformer ma connaissance intellectuelle en expérience. Tout commence avec l’apparition des seins. D’abord timides, les deux proéminences ne sont que de vagues formes dont on ne connaît pas le devenir. Sentir ces deux rondeurs prendre forme est une expérience unique puisqu’on en est spectatrice sans savoir ce qui se passe. Avant d’être femme, on se sent mammifère. On a tendance à grossir et des poils commencent à apparaître.

La féminité arrive en force avec les règles. Plus aucun doute n’est possible. On a beau être préparée par une mère attentionnée, le choc est rude. Ce sentiment de voir sa personnalité se modifier sous ses yeux sans que l’on n’y puisse rien est le propre de la féminité. Si personne ne vient nous admirer à ce moment, on se sent affreusement laide. Alors qu’on était investie dans la vie, on s’aperçoit qu’on en est juste une spectatrice et on en souffre. C’est comme si tout ce qui fondait notre existence jusque-là disparaissait d’un coup. On se lance à corps perdu dans le sentimental et l’émotionnel pour se redécouvrir tout en gardant les genoux serrés même en dormant.

Tout le monde nous regarde différemment. Tout ce que l’on faisait n’avait guère d’importance, maintenant tout en a. Mélange de satisfaction et de crainte, on se dirige vers le vêtement jugé sexy. Pour se parfaire, l’expérience intime a besoin d’éclore. Le sentiment d’être belle est vital puisqu’il libère des servitudes du corps. En même temps, il y a un blocage sur les garçons qui font peur, paraissant plus forts que jamais. Ce sentiment de fragilité vient qu’on sait qu’on peut devenir enceinte. On se sent harcelée. Le besoin d’amour est contrecarré par les exigences du corps. Dans le même temps, le garçon est angoissé par la virilité qu’il ne possède pas encore d’où son agressivité.

La fille découvre le pouvoir de sa féminité. Certaines en possèdent beaucoup sur les garçons en arrivant à les manipuler. On se met en tête l’idée d’une femme dominatrice, l’ébauche d’une courtisane. On en rajoute quand on ne se sent pas assez femme. La maturité dépasse les stéréotypes.

Les règles sont physiques, psychologiques et culturelles. La menstruation terrorise l’homme depuis les temps les plus primitifs en y voyant la source de toute l’impureté du monde. On a beau se dire qu’il s’agit du sang de la vie, on préfère y voir le sang de la mort. Les premiers mots venant à l’esprit sont dégueulasse et contraignant.

Chaque femme ayant sa personnalité, difficile de donner une description du syndrome prémenstruel, SPM, 1 ou 2 jours avant les règles. Une hausse de tension, une impression d’irritabilité et d’angoisse baignant dans une fatigue, un sentiment d’oppression et une dépression plus ou moins intense. C’est un mal être dont on se sent prise de la tête aux pieds. L’apparition des menstrues est un soulagement.

Le réalisme du corps donne à la femme une maturité précoce comparée au garçon continuant de se concentrer sur ses jeux. La femme connaît un cycle compliqué : puberté, défloration, grossesse, allaitement et ménopause s’inscrivant dans un cycle menstruel. Loin de son corps, l’homme est plus simple que la femme.

Continuant son existence comme si de rien n’était, le garçon reste à son stade infantile si ce n’est qu’il a désormais des hormones qui ont changé son regard. Nous voilà plongée dans un monde de responsabilités dont nous n’avions pas idée jusqu’ici. On apprend à se méfier de tout le monde. C’est à ce moment qu’on expérimente l’angoisse du viol. D’autre part, les autres filles, connaissant le secret, deviennent des rivales d’où une jalousie tenace à leur égard. On se sent coupable d’être ce que l’on n’a pas choisi d’être, coupable de se sentir accablée de contraintes.

Beaucoup de femmes voient dans leur beauté l’essence de leur féminité. Attirer les garçons devient un bonheur dont on ne peut se passer. Une femme moins belle apprend à dévoiler avec pudeur les charmes lui procurant un bonheur similaire. Il faut un certain temps pour comprendre que le physique est secondaire quand on sait jouer avec lui. Un comportement joyeux peut faire des merveilles dont toute la beauté du monde reste incapable. La féminité est un luxe pour celles qui savent dépasser leur apparence physique. Grosse, moche, belle, maigrichonne, tout ça n’a qu’une importance relative. L’important, c’est de vivre en harmonie avec soi et les autres. Plus on le comprend et le met en pratique, mieux on réalise sa féminité.

C’est une mère qui nous éveille aux dangers et précautions de la féminité. C’est un père qui nous éveille à notre féminité car c’est un homme qui nous révèle à nous-mêmes et le père est le seul homme valable qu’on a sous la main pour tester sa féminité. Il faut rendre hommage à la difficulté d’être père, voire frère, car une fille tire tant qu’elle le peut sur sa patience pour en tester les recoins. Pour exister, nous avons besoin de deux personnes, une qui nous est opposée et une qui nous ressemble un tant soit peu. On existe par rapport aux autres et le regard qu’ils nous portent. C’est dans l’amour que nous nous révélons à nous-mêmes. Mais cet amour n’est rien d’autre que ce que nous offrons aux autres. Et ce que l’on offre correspond à ce que l’on nous a appris à donner, c’est un problème de culture.

Dans toutes les religions, la femme est vue comme un être dangereux. La femme est une sorcière potentielle. Si l’évangile prône l’égalité entre hommes et femmes, l’église de Saint Paul impose l’infériorité de la femme, une constante dans l’idéologie chrétienne. Cette affirmation parait si consternante de bêtise que l’on se demande comment on peut penser et dire une chose pareille. Mais cette sottise n’aurait jamais pu être véhiculée durant tant de siècles sans la complicité de la femme elle-même. Sauf cas exceptionnels, l’homme n’asservit pas la femme, mais il l’a déconsidère et elle croit ce que l’homme lui dit.

Sans les psy, personne ne saurait s’il est garçon ou fille. Pour eux, au départ, tout le monde portait la quéquette. Entre temps certains l’auraient perdu et ce sont eux qu’on appelle les filles (Aristote disait que la femme est un mâle raté et la Bible prétend qu’Ève est issue de la côte d’Adam). Ça m’a sciée, le complexe de castration. Il faut être malade pour inventer un truc pareil. La nana serait complexée parce qu’elle n’a rien qui pendouille entre les jambes ?

Le complexe de castration est basé sur le fait que la femme désire secrètement un pénis. Il ne fait aucun doute que le fait d’uriner comme une fille dans une queue interminable aux toilettes peut être ressenti comme une gêne avec un besoin pressant. Ce malaise devait être plus fort lorsque les villes d’autrefois étaient pleines de pissotières pour hommes alors qu’il n’y avait rien de prévu pour la femme. De là à en faire un fantasme de filles, il n’y a qu’un pas. C’est en ne reconnaissant pas la singularité d’une personne que celle-ci se met à en pâtir.

Quand on a une mauvaise compréhension de son être, on peut être amenée à en souffrir. En plaçant la femme dans un état d’impuissance, elle ressent une gêne terrible la faisant aspirer à un autre destin. On vit un sentiment d’infériorité quand on n’exploite pas la richesse qui est en soi. Quand une femme ne peut faire d’études, elle reste enlisée dans des questions sans réponse qui la réduisent à se dévaluer. Dans une situation similaire, un garçon développe le même sentiment d’infériorité. Ce n’est ni un père, ni une mère qui nous donnent notre image, mais une culture, celle d’un père et une mère. Le ressentiment féminin n’est pas dû au fait qu’elle voudrait être un homme, mais au fait qu’on lui refuse sa féminité cantonnée au rang d’une maternité. La curiosité de l’autre n’est pas son envie. Quand on va vers les autres par insatisfaction, le résultat est catastrophique.

Un vagin possède une identité et une personnalité de façon plus subtile qu’un homme dont le sexe est une évidence égale à elle-même. L’homme répète ce qu’il fait jusqu’à s’en lasser. Une femme découvre une nouvelle subtilité à chaque fois et elle aime varier ses expériences. Dès que l’homme trouve ce qui lui convient, il peut s’y arrêter toute une vie. Le vagin est plus exigeant.

La première femme que l’on rencontre est celle que les autres attendent de nous. Soit on en endosse les vêtements acceptant d’entrer dans un moule, soit on porte les vêtements qui nous conviennent, mais tout dépend du degré de résistance rencontré dans la société et sa culture.

Une femme est une invitée dans un monde fait par les hommes. Elle se confine dans la féminité acceptée par les hommes. La femme a le tort de faire sienne cette féminité qu’on attend d’elle au lieu de celle qui est en elle. Il y a des époques plus viriles que d’autres. Une société où la force physique prédomine laisse la femme dans une situation inférieure. C’est un fait. Mais toute société est bâtie sur un rejet de la force sauf cas exceptionnels de guerre. Une société ne se bâtit pas sur la force qu’elle engendre, mais sur celle qu’elle réprime, à savoir la rivalité entre les hommes. C’est cela la civilisation. Si la femme n’a pas sa place dans un monde de brutes, son rôle est tout autre dans une société qui réfrène sa violence.

Le culte de la féminité est celui de la reproduction. Défendre la femme, c’est défendre son désir de descendance, son besoin d’un foyer douillet et bien tenu et d’avoir une personne dont on est sûr de l’amour. C’est la protéger du monde extérieur des fois qu’il lui prendrait des envies d’aller voir ailleurs ce qui se passe. La galanterie à l’égard de la femme est une prison dorée où l’on assure la respectabilité de la gente féminine. La mère est idéalisée dans le monde des hommes, mais elle perd son statut de femme désirée. Ayant réalisé le désir de l’homme en maternant son enfant, la femme est censée jouir de sa féminité comme si tout le reste n’existait plus. Si la sexualité féminine pose un problème à l’homme, le vrai problème surgit quand il y a rivalité entre les deux.

La révolution bourgeoise a fait reculer le statut de la femme. L’esprit bourgeois est obsédé par la légitimité de sa descendance et du cloisonnement de la femme. L’homme bourgeois ne se distingue plus par sa force virile, mais par des qualités intellectuelles partagées avec la femme. La hantise du bourgeois est d’être cocu. En cela, le XIXè siècle européen a été un des plus durs pour la femme abrutie par tous les moyens possibles et vouée entière au prestige du mâle ayant perdu ses autres moyens guerriers de valorisation. Le bourgeois se veut un père tout puissant. La femme sorcière devient une idiote préoccupée par sa seule beauté. Cette femme abêtie est à l’image du bourgeois qui a perdu sa virilité. L’homme vêtu de ses plus beaux habits fait face à une femme de plus en plus dénudée, signe à la fois de liberté et d’emprisonnement face au regard de l’homme. Le sein n’est plus maternel, mais devient le symbole de l’excitation virile.

La première guerre mondiale change cette image. L’homme enterré dans des tranchées pour une guerre dont il ne perçoit plus l’utilité est remplacé par la femme obligée d’assumer le rôle de l’homme dans ses travaux. Et la femme révèle sa pleine capacité pour ce rôle.

La guerre des sexes est une vue de l’esprit, une phraséologie pour évoquer les relations entre sexes non opposés, mais supplétifs. Il y a des rivalités quand l’un empiète sur le terrain de l’autre, mais il s’agit d’un problème culturel. Quand il pense qu’une femme ne peut pas faire ceci ou cela et qu’elle le fait, l’homme exhibe son dédain avec grandiloquence. C’est quand un être se voit floué de ce qu’il croit sien qu’il devient agressif. Un homme bénéficiant du soutien de la société exprime moins d’agressivité qu’une femme devant faire front de tous côtés. Les suffragettes puis les féministes luttaient à armes inégales contre une injustice flagrante.

Si le sort des femmes s’est amélioré durant le XXè siècle, ce n’est pas suite à une prise de conscience des hommes, mais par la lutte obstinée de femmes contre le machisme. Le combat est loin d’être gagné. On a beau comprendre ce qui se passe, si le problème n’est pas résolu, il persiste. La féminité est un handicap pour l’homme quand la femme ne lui renvoie pas l’image de la virilité à laquelle il aspire. Comme dans un jeu de miroir, on n’accepte l’image perçue que si elle correspond à ce que l’on en attend. Menacé dans sa virilité, l’homme construit un mur misogyne entre lui et la femme.

Le problème de la femme vient de ce qu’elle ne peut affirmer sa singularité. Pour cela, elle doit être indépendante en ayant accès aux études et à l’emploi. La famille où l’homme n’est plus le centre nourricier l’oblige à trouver sa masculinité ailleurs. En France, la situation est loin d’être parfaite, dans le monde, elle reste catastrophique. La barbarie à l’égard des femmes continue de régner.

L’agressivité n’est pas l’apanage de la virilité. Une femme pense comme un homme en partageant les mêmes raisons, émotions et sentiments. Elle peut faire preuve de force, se battre et être brutale au même titre qu’un homme. Si elle possède les mêmes composantes, elle ne les exprime pas de la même façon. Le féminisme n’est pas la seule solution. Ce n’est pas tant à la femme de concevoir sa féminité qu’à l’homme de se construire une idée saine de sa masculinité. Il n’y a pas plus de vérité masculine que féminine, mais une façon de vivre sa personnalité en fonction de sa culture. L’homme en mal de virilité projette tous ses problèmes sur la femme.

Rien n’est plus difficile d’être une femme quand on n’a pas un homme pour nous renvoyer notre image et réciproquement. S’il existe des limites infranchissables entre hommes et femmes qui fondent la personnalité de chacun, elles changent sans cesse. La frontière est toujours présente, mais dans des formes évoluant sans cesse. Il importe à chacun de nous de faire reculer cette frontière, non pour la supprimer car elle est vitale, mais pour la perfectionner d’une richesse humaine dont nous avons tous besoin.

 

Observatoire des inégalités http://www.inegalites.fr/index.php

En moyenne, les hommes gagnent 29,2% de plus que les femmes en Europe, allant même jusqu’à 51 % en Autriche. C’est en Belgique que les écarts sont les plus réduits, les hommes gagnant 15,5% de plus que les femmes. La France se place bien, mais les écarts y sont tout de même de plus de 20% (14% dans la fonction publique). Au Royaume-Uni, ils sont de 38,6%. La France reste un des pays les plus égalitaires du monde.

Il faut attendre 1972 pour qu’une loi instaure le principe d’égalité de rémunération entre les hommes et femmes. Mais cette loi, pas plus que celle de 1983, n’auront un réel effet sur la rémunération des femmes qui, à travail égal, touchent moins qu’un homme (environ 10%). Les femmes ont un accès réduit aux métiers les plus lucratifs. Les deux tiers des postes de cadres du secteur privé sont occupés par des hommes, et moins de deux dirigeants sur dix sont des dirigeantes (Insee). Plus d’une femme sur dix (11%) occupe un emploi temporaire (CDD, stages, emplois aidés) contre 8% de l’ensemble des salariés. 30% des femmes travaillent à temps partiel.

Les femmes, qui représentent 45% de la population active (11,2 millions) connaissent un taux de chômage de 9,1%, contre 7,8% pour les hommes (Ministère de l’Emploi, chiffres 2007).

Le droit de vote est accordé aux femmes en France le 21 avril 1944. Au niveau des élus, 80 % sont des hommes. C’est dire que la vie politique est dominée par les hommes. À l’Assemblée, 107 femmes sont des élues, soit 18,5 % du nombre total de députés (contre 12,3 % en 2002).

Si les tâches ménagères restent en majeure partie entre les mains des femmes, néanmoins, 30 % des hommes reconnaissent participer régulièrement aux tâches ménagères.

Comments
10 Responses to “Le mythe de la femme”
  1. Manobia dit :

    justement…la femme n’est pas un mythe, mais une réalité de chair et…de sang !

  2. marc lessard dit :

    salut oui super ton texte moi je sais que les femmes on une ames cest pas tous les hommes qui pensent comme moi @LeSexDansLaCite

  3. VatElz dit :

    Un test US auprès d’étudiant et d’étudiante, montre que pour un petit boulot potentiellement payé entre 20 et 50$, les étudiantes vont en majorité se contenter du minimum. Les étudiants vont au contraire essayer de négocier plus.
    « L’agressivité  » masculine servirais de nos jours à négocier ou réclamer des augmentations alors que les femmes plus consensuelles n’osent pas réclamer ?

    (impossible de retrouver le lien désolé)

    Un garçon découvre assez tôt des moyens de valorisation liés à son agressivité virile-> Ne généralise pas trop

    • cieljyoti dit :

      intéressant ce test. je le crois assez juste. tu as sûrement raison, le garçon trouve rapidement ses moyens de valorisation. ce serait intéressant de faire le mythe de l’homme

  4. art dit :

    enfin un article que je comprends entièrement (mais pas complétement)
    alors maintenant que je sais « la femme » je vais explorer mon coté féminin,
    d’ailleurs comment s’acclimate le complexe d’absence du truc qui pendouille avec le fait de l’avoir qui pendouille

    agreable lecture C.

  5. leno dit :

    trés beau texte que j’ai sauvegardé car il éclaire certains aspects de la féminité que l’on ne verbalise que rarement. Même si « j’en suis », tout comprendre reste une gageure, les choses se complexifiant grandement au cours de la vie. (je trouve) En effet entre les projections des parents, leur culture, la société dans laquelle ensuite on évolue, son propre rapport au corps, et à soi, le désir de plaire, le « sujet » féminin doit faire face il est vrai à un certain nombre de paramètres pas toujours évidents à négocier. (TRES difficile à négocier)(sans y perdre son âme, s’entends)
    C’est dommage qu’une femme qui se bat pour son indépendance et pour son « âme » soit presque toujours soupçonnée par là même de « dénigrer les hommes » (ou de ne pas les « aimer »). Parfois, c’est comme si un désir d’indépendance ne pouvait se faire qu’à leur détriment, on aurait presuqe le sentiment que c’est surtout eux qui y auraient quelque chose à y perdre.
    C’est peut-être le cas, mais alors c’est que la masculinité doit aussi se définir autrement, et ne pas considérer les femmes (et surtout leur attitude) comme la béquille nécessaire à la bonne marche des choses. Forcément tout se casse la gueule, quand la béquille refuse de jouer plus longtemps le rôle qui lui a été assigné.

    • cieljyoti dit :

      oui, en effet, il faut rester modeste dans tout ce que l’on croit comprendre car tout évolue au cours de la vie. tout à fait vrai à mon avis. c’est très vrai, trop souvent, l’identité d’une femme passe par le sentiment de dénigrement des hommes, ce qui n’est pas du tout le cas. il est vrai que certaines féministes des années 70 avait choisi une telle politique qui colle encore à la peau des femmes aujourd’hui. c’est ce dont je suis convaincue, la véritable libération des femmes passe par celle des mentalités masculines souvent emprisonnées dans de vieilles conceptions machistes. merci beaucoup pour ce commentaire éclairant.

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